Cela faisait longtemps que nous n’avions plus entendu parler de santésuisse. Mais les voici de retour!
Et ceci avec du nouveau, ou plutôt avec une vieille tactique: au moyen d’une statistique typique de santésuisse, librement interprétée afin qu’elle puisse être exploitée politiquement au maximum (lien vers le communiqué).
Soyons donc aussi polémiques que santésuisse et citons leur communiqué:
« Les assurés pourraient économiser plusieurs centaines de millions de francs avec de vraies mesures.» Le potentiel d’économies devrait donc être atteint en réduisant la marge de distribution. La marge de distribution correspond aux coûts encourus en Suisse. On pourrait également économiser plusieurs millions de francs en externalisant les employés de l’assurance dans un centre d’appels en Inde. Cela réduirait massivement les coûts au profit des payeurs de primes! »
Par ailleurs, il est intéressant et important de savoir que c’est santésuisse qui bloque les vraies réformes depuis des années. Des propositions de réforme constructives ont en effet été soumises au Comité pour la sécurité sociale et la santé du Conseil des États par une large alliance. L’autre association d’assureurs maladie est également impliquée.
L’augmentation des coûts est causée par les médicaments oncologiques et immunosuppresseurs très coûteux. Mais au lieu de s’attaquer à la racine du problème, santésuisse parle de réformes politiques visant à réduire les marges de distribution trop élevées et le prix des médicaments à bas prix comme les analgésiques qui, avec des prix inférieurs à deux francs, sont moins chers qu’un emballage de Ricola!
Et comme d’habitude, Stefan Meierhans pousse dans le même sens, avec ses propositions contradictoires. Un système de prix de référence entraîne une pénurie de l’offre imposée par l’État – et c’est précisément cette pénurie de l’offre qui a fait exploser les prix des masques et des désinfectants pendant la pandémie. Ce qui serait exactement le contraire de ce que nous voulons. Mais quand santésuisse et Stefan Meierhans s’en rendront-ils compte?
