En particulier pour les médicaments à prix élevé, il existe de plus en plus de « modèles de prix » que les caisses maladie négocient avec l’industrie. Cela signifie que les caisses reçoivent des rembourse-ments de l’industrie sous certaines conditions. Le Conseil fédéral veut maintenant que les assurances fournissent à l’avenir les données rapportées à chaque patient, pour une compensation des risques plus précise. Celle-ci serait faussée, car les rabais ne sont pas déduits. (Lien vers l’article de medinside). Mais l’attribution précise de ces rabais à chaque patient donne aux caisses un travail énorme. Nous nous demandons si cela a vraiment un sens.
La quote-part des patients est plafonnée à 700 CHF par an. Ce n’est donc pas un critère pour les médicaments à prix élevé. L’attribution précise des rabais à chaque patient n’est donc pas pertinente à nos yeux. La déduction de la somme totale, sans attribution complexe à chaque assuré, suffirait très probablement et ceci à des coûts raisonnables pour l’assureur.
S’agit-il donc d’une autre disposition du Conseil fédéral qui ne génère que des dépenses et n’apporte rien à personne ? En effet, nous avons déjà connu cela, il n’y a pas si longtemps. Sous le couvert du paquet de mesures de maîtrise des coûts, le fournisseur de prestations doit, depuis le 1er janvier 2022, envoyer à ses frais une copie de la facture au patient. Nous ne savons toujours pas exactement quels coûts seront ainsi économisés et où se situe le bénéfice.
Revenons aux remboursements et aux caisses-maladie. Dans ce contexte, il nous semble intéressant de savoir si santéSuisse pense toujours à déduire les rabais obtenus lorsqu’elle présente les coûts des médicaments. Ou est-ce que cela fait partie de sa tactique de communiquer les coûts bruts ? Nous ne serions en tout cas pas étonnés que les coûts des médicaments soient indiqués par santéSuisse avant déduction des ristournes, car ce montant se prête certainement beaucoup mieux aux gros titres polémiques…
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